Partenaire du Comité International Olympique (CIO) depuis 1976, l’entreprise américaine de restauration rapide McDonald’s ne sera plus aux côtés de l’institution de Lausanne (Suisse).
D’un commun accord, les deux parties prenantes ont en effet décidé de mettre fin à leur partenariat dans le cadre du programme mondial TOP. Au regard du propos exprimé par le Directeur des Services de Télévision et de Marketing du CIO , il semblerait que cette décision soit d’abord à l’initiative de McDonald’s.
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« La stratégie du CIO en matière de parrainage vise à nouer des partenariats à long terme, lesquels aident le Mouvement Olympique à atteindre les objectifs qu’il s’est fixé dans le cadre de l’Agenda Olympique 2020, notre feuille de route stratégique pour l’avenir.
Cette stratégie est illustrée par les récentes annonces d’accords novateurs signés à long terme avec de nouveaux partenaires mondiaux, ainsi que des partenaires existants.
Étant donné l’évolution rapide sur le marché économique actuel, nous comprenons parfaitement que McDonald’s souhaite se recentrer sur de nouvelles priorités commerciales » a notamment affirmé Timo Lumme.
Si l’entreprise demeurera l’un des sponsors majeurs des Jeux d’hiver de PyeongChang 2018, le contrat avec le CIO prend fin quant à lui avec effet immédiat. Les modalités financières relatives à cette fin de contrat n’ont pas été dévoilées par l’institution qui conservent ainsi une part de confidentialité.
Quoiqu’il en soit, le départ de McDonald’s illustre la perte d’influence des sponsors américains au sein du Mouvement Olympique, ces derniers étant supplantés depuis quelques années par la montée en puissance des partenaires asiatiques.
L’organisation des trois prochaines éditions des Jeux en Asie – PyeongChang 2018, Tokyo 2020 et Pékin 2022 – est d’ailleurs un élément de constat de cette place prépondérante aujourd’hui occupée par les multinationales de ce continent.
Depuis 1985 en effet, seules les entreprises asiatiques Panasonic et Samsung figuraient au rang de Partenaires Mondiaux du CIO.
Depuis 2014, les multinationales Toyota, Bridgestone et dernièrement Alibaba ont également avancé en direction de l’institution olympique. Si les deux premières ont acté leur partenariat jusqu’en 2024, la troisième a quant à elle signé un contrat jusqu’en 2028.
Concernant les entreprises en provenance des autres sphères géographiques, deux viennent du continent européen (Atos et Omega) et cinq du continent américain (Coca-Cola, Dow, P&G, General Electric et Visa).
Sur ces sociétés, une seule – Omega – a pour l’heure prolongé son contrat jusqu’à l’échéance 2032. Toutes les autres ont signé des accords jusqu’en 2020.
L’attribution à venir des Jeux de 2024 – et probablement de 2028 dans le cadre d’une double désignation qui doit encore être ratifiée – devrait impacter la stratégie de partenariat du CIO.
Les partenaires actuels pourraient ainsi reconsidérer l’échéance du terme de leur contrat respectif. De nouveaux partenaires pourraient dans le même temps se manifester.
Aujourd’hui en tous cas, le CIO a fait savoir qu’il n’entendait pas – dans l’immédiat – trouver de remplaçant direct à McDonald’s dans la catégorie des partenaires pour les services de restauration au détail.